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28 Juin NOTRE FETE NATIONALE
14 juillet 1789 : La prise de la Bastille, de la révolte d’Ancien Régime au mythe révolutionnaire
L’imagination populaire s’est emparée de la Bastille, dont elle fait volontiers un redoutable symbole d’absolutisme royal et d’arbitraire en matière de justice, plein des gémissements d’innombrables prisonniers s’étiolant sans libération possible à l’ombre de murs impénétrables. […]
La force symbolique de l’évènement réside moins dans le succès de la prise elle-même que dans sa réception par la postérité. En ce mois de juillet 1789, la population de Paris est agitée par la crainte des troupes massées autour de la capitale, et par l’inquiétude de la pénurie alimentaire qui fait s’envoler le prix du pain. Le 12 juillet, un dimanche, la nouvelle du renvoi de Necker provoque l’émoi collectif, non par sympathie pour le ministre, mais par crainte d’un renforcement de l’autorité royale. Camille Desmoulins exhorte la foule du Palais Royal à la révolte. […]
Au matin du 14, la foule se rend aux Invalides pour exiger les armes.[…] Manquent la poudre et les balles. La foule commence à se masser devant la forteresse. […] Vers cinq heures, la garnison de la Bastille se rend sur la promesse d’être bien traitée. La foule déferle dans la Bastille, y saisit la poudre qu’elle était venue chercher, pille les archives et libère quelques prisonniers.
Le bilan des morts de la journée s’élève à une centaine de Parisiens. La garnison est emprisonnée, le gouverneur Launay tué, sa tête tranchée au canif par un jeune boucher. Le prévôt des marchands Jacques de Flesselles, dont la fonction se rapproche de celle d’un maire de Paris moderne, est lui aussi assassiné pour traîtrise. Leurs deux têtes sont plantées sur des piques et promenées dans Paris jusqu’au Palais Royal.
Le soir, ignorant encore l’épisode de la prise de la Bastille, Louis XVI ordonne le retrait des troupes. Le roi n’apprend l’événement qu’à son réveil le lendemain matin :
« Est-ce une révolte ? »
Le duc de La Rochefoucauld-Liancourt lui répond ce mot devenu célèbre :
« Non, Sire, c’est une révolution. »
Le lendemain de la prise de la Bastille, Louis XVI nomme La Fayette commandant de la garde parisienne créée pour canaliser les mouvements populaires et assurer la protection des Parisiens. Sur le même modèle, dans toute la France, des milices de citoyens se constituent en fédérations locales et régionales. Pour le premier anniversaire de la prise de la Bastille, La Fayette souhaite organiser une fête nationale de la Fédération. Sa proposition est acceptée par l’Assemblée, qui voit de cette commémoration du 14 juillet l’occasion de célébrer l’unité de tous les Français.
[…]
Les régimes politiques suivants délaissèrent le 14 juillet […]
Finalement,
A la faveur des écrits de Victor Hugo ou de Michelet, la mémoire collective s’est emparée de ce substrat historique qu’elle a élevé en évènement fondateur, victoire du peuple sur l’arbitraire royal. Les républicains convaincus sont sensibles à l’exaltation de l’héroïsme populaire du 14 juillet 1789.
Voir le site : elysee.fr/la-presidence/la-fete-nationale-du-14-juillet
Le 14 Juillet est la Fête nationale de la République française selon la loi du 6 juillet 1880. Ce jour de fête fait partie des onze jours fériés reconnus par la loi dans l’Article L.3133-1 du Code du travail. Il peut être chômé ou non, selon les dispositions des conventions collectives de l’entreprise ou de l’accord d’entreprise.
Voir le site : inspection-du-travail.com/jours-feries/fete-nationale/
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